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en made in moi - Page 22

  • Sans ...Ou privée de vous

    Et de la fenêtre, son spectacle est même fade…

     

     

    en made in moi

    Le monde n’est rien sans vous, j’erre ici comme une âme en peine, privée du seul soleil pouvant la mettre en profonde joie.

    Me reviendrez vous, Amour, de ces contrées sauvages et incertaines où le seul langage est rude et froid ? Où, je vous implore, par tous les dieux ou diables, de prendre gare à toutes ces détestables embûches qui font trébucher en noir destin sournois?

    Par le ciel bleu baigné des doux orangés rayons du soir, je voudrai trouver le secret du temps à maîtriser afin de pouvoir à nouveau vous respirer et m’emplir de tout ce qui est vous en douce soie !

    Par pitié, ne me laissez pas en tel désarroi, je n’y survivrai assurément pas !

    A vous seulement,

    Votre aimante amante aimée.

     

     

    - "Que veux tu ?

    -  Juste toi."

     

  • Le drôle d'effet du conte de Cèd...

    Le réveil résonna encore au moment où ce rêve, que je faisais parfois, se laissait à conter une histoire bien plus passionnante que ma vie où je vais me précipiter de ce pas chancelant et maladroit.

    J’en ai assez de tout ça : se lever brusquement, sauter prestement dans ce fichu bus avec ces même gens, lancer insolemment le tout dans un train et agiter négligemment de concert, pour un dépôt final, sans mæstria, au travail guère passionnant.
    C’est d’un affligeant!

    Quelle drôle de moche vie que la mienne est la pensée qui m’étreint parfois lorsque je pose enfin mes fesses sur la banquette de mon rapide qui s’enfuit déjà.
    D’accord, j’exagère mais le grand blond aux yeux d’agate, menacé de quarantaine imminente, en a raz le bol de tout ce plan plan là qui me fait m’attarder sur l’utilité de tout ça.
    Je m’ennuie à mourir, rien d’excitant ici bas et a priori, quand je regarde ceux là, autours de moi, eux non plus ne trouvent pas ça extra.
    Enfin, tout du moins, je ne le crois pas.
    C’est curieux en fait, cet état là survient toujours après ce rêve interrompu par le buzzer démon de ce réveil à la noix.
    Je ne me souviens pas d’ailleurs, que cela surgisse autrement.

    J’ai vraiment envie d’autre chose aujourd’hui mais j’ai beau regarder de toute part, je ne vois pas la raison de toutes mes préoccupations.
    Je me sens comme si j’allais avoir de la fièvre.
    J’entends mon sang s’agiter dans mes veines, mon cœur battre furieusement, les palpitations m’expédiant vers un tendu à l’extrême.
    Zut, que m’arrive t il ?

    Me voilà parvenu et je me sens vivement désemparé désormais, une envie inexorable, indicible d’explosion, de délivrance.
    Un mot empli soudain ma tête et je ne visualise plus que cela.
    Tout mon être a enregistré le message et n’aspire plus qu’à cela.
    J’ai envie de jouiii…

    -  «  Cèd WX30 ?
    Bonjour, je suis l’agent Talia Nessy.
    Je suis ici pour vous aider. » me lance un être extraordinairement différent et si attirant, mon sang redouble d’ardeur, je crois que je frôle le débordement au moment où il pose la main sur moi.
    Je l’entends signifier un « code C301 » dans son drôle de smart phone et puis, plus rien.
    - «  Le sujet est maîtrisé.
    Je le conduis au centre le plus proche.
    Demandez à ce qu’une opératrice soit prête dès mon arrivée.
    Je rejoins le palais aussitôt après, convoquez la Cellule Spéciale, elles ont recommencé.»

    En raccrochant, je maudis ces filles complètement délirantes qui se proclament « gardiennes des vérités premières » et veulent renverser l’Ordre que nous avons établi depuis maintenant une cinquantaine d’années.
    Nous avons pris le pouvoir et domestiqué tous ces fainéants.
    Ils ont joué avec notre monde pendant si longtemps en négligeant, en brimant notre rôle, pourtant si déterminant.

    Lorsque fut votée cette loi visant à limiter la liberté des femmes pour le salut de l’homme, nous avons pris les armes et renverser toutes formes d’anciennes sociétés où ils régnaient en maîtres corrompus omnipotents et ventripotents.
    Nous avons procédé à un tri pour les affectations : le travail intellectuel et la procréation, des spécimens les plus qualifiés, les autres servant aux basses besognes, corvéables pour ces types de travaux.

    Anna K Tsevinsky et son andropomorphe révolutionnaire a résolu les problèmes de domestication.
    Les hommes travaillent désormais pour nous et ils sont heureux de le faire dans des villes où ils ne nous voient pas, ne nous ressentent pas en tant que femmes.
    Cette invention a vraiment changé nos vies.
    Lorsque nous avons envie de plaisir des sens, nous élisons un modèle.
    Il est alors préparé pour nous satisfaire et pour nous rendre mère, si tel est notre choix.
    Il ne se souvient plus de rien par la suite.
    Chacun peut reprendre sa vie désignée comme il se doit.

    Nous vivions dans un monde de paix jusqu’à ce fameux mois de février, un quatorze si je me souviens bien, il semblerait que cela soit lié à une coutume du passé quand les hommes et les femmes vivaient ensemble leur vie, leur amour.
    Une fête pour se rappeler que l’on s’aime quelle drôle d’idée!
    Bref.
    Il y a six mois de cela, en tout cas.
    Les "gardiennes des vérités premières" , c’est ainsi qu’elles se sont nommées, ont commencé à faire parler d’elles avec des coups d’éclat tels que ce cas, Cèd WX30, ce jour là.
    Elles ont réussi à fabriquer un déstabilisant qui, une chance pour nous, n’est toujours pas permanent.


    Il s’appelait Sacha YT35.
    Il se rendait à son bureau lorsque tout à coup, les vidéos en témoignent, il s’est jeté bestialement sur Stéphanie Wright en réclamant copulation sous les regards effarés des passants, les passantes elles, sachant ce qu’il en était , ont tout de suite bien réagi et ont neutralisé le mâle en rut.

    Nous avons dû faire face depuis à plusieurs attaques malheureuses : une dizaine de femmes a fait grand tapage aux médianetfeel en déclarant avoir rencontré l‘amour, un sentiment incroyablement beau assuraient elles, et ne voulant plus se séparer des élus de leurs cœurs ainsi proclamés.
    Une traînée de poudre pour les plus faibles d’entre nous, parait il.
    Néanmoins, pour ma part, je garde la conviction qui m’a été enseignée depuis le jardin d’enfants, nous avons raison de maintenir la direction posée par nos aînées, les chiffres parlent et ils sont tous florissants.
    Nidédja Orodine, que je m’en vais rejoindre toute à l‘heure, a le sentiment qu’il faut élargir au plus vite aux femmes dites « faibles » les restrictions imposées aux seuls hommes…
    Là, en revanche, cette idée là ne me plait pas, mais pas du tout.

    -  « Vous êtes très belle. Je n’ai jamais vu de femme plus belle que vous » murmure t il en posant la main sur mon épaule en me rapprochant imperceptiblement de lui.
    Comment se fait il?
    Zut.
    Ne pas le regarder dans les yeux.
    Zut.
    Trop tard.
    Zuuuut…
    Et soudain, je me fiche du centre où je dois le conduire.
    Je n’ai qu’une seule envie.
    Comment ont-elles dit que cela s’appelait déjà ?
    J’ai oublié.
    Je fonds dans son baiser.



    -  « Que veux tu ?
    - Juste toi. »

     

    en made in moi